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Thérapie EMDR


Qu’est ce qu’est l’EMDR ? Une thérapie Psycho-Neurobiologique  

Madame Priscillia Lagrange, Praticienne EMDR et Psychologue clinicienne, spécialisée en psychotraumatologie prend en charge les patients souffrant d’un trouble de stress post-traumatique. Je pratique la thérapie EMDR par stimulation oculaire, auditive ou tactile en retraitant des scènes, souvenirs traumatiques qui persistent et restent douloureuses.

L’EMDR « eye movement desensitization and reprocessing », en français « désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires », est une thérapie psycho-neurobiologique traitant les personnes souffrant d’un traumatisme, d’un trouble anxieux sévère, d’un stress intense, d’un syndrome de stress post-traumatique consécutif à un évènement physique et/ou psychologique.

Ma pratique EMDR se porte sur la prise en charge des traumas suivant :

  • agression
  • abus sexuel, inceste
  • accident
  • annonce de maladie, chirurgie
  • attentat
  • catastrophe naturelle
  • victimes de guerre et de conflits armés (militaires et civils)
  • violences familiales vécues dans l’enfance
  • accouchement, césarienne, avortement, IVG
  • deuil traumatique
  • témoin d’un crime.

En cas d’exposition à un trauma, les émotions négatives associées au traumatisme vont donc persister : cauchemars, flashbacks, reviviscences, stress, hypervigilance, angoisses, crises d’angoisse, peurs, anxiété majeure, tension émotionnelle, stress post-traumatique.

Au niveau neurologique, lorsqu’un traumatisme survient, le choc est tel que « l’Amygdale » va se court-circuiter et empêcher le transfert de l’information vers le cortex pré frontal, où elle pourrait faire l’objet d’un traitement objectif. L’information traumatique se retrouve bloquée dans le système nerveux du cerveau : le système limbique (zone gérant les émotions). Il est débordé par cette information trop puissante. Pour faciliter ce retraitement, le recodage induit par les mouvements bilatéraux oculaires alternés, auditive ou tactile va permettre une réactivation, une reconnection des canaux et des réseaux de mémoire neuronaux de manière synchrone. L’activité du système limbique va donc diminuer et le transfert de l’information vers le cortex pré frontal se fait. Le cortex préfrontal n’étant plus le siège des émotions, la charge émotionnelle, la perturbation associée au souvenir traumatique diminue considérablement. L’information traumatique est retraitée par le cortex, mise en perspective, relativisée et verbalisée.  

La thérapie EMDR est recommandée et validée par les instances publiques nationales et internationales comme thérapie de choix numéro 1 des états de stress post-traumatique : 

  • la Haute Autorité de santé depuis 2007
  • l’Organisation mondiale de la Santé depuis 2013
  • l’INSERM depuis 2015
  • l’Institut national de la santé et de la recherche médicale
  • l’American Psychiatric Association depuis 2004
  • la National Institute for Clinical Excellence.

La thérapie EMDR est venue en aide à beaucoup de rescapés des attentats du 13 novembre 2015.

La pratique des séances EMDR

Du fait de l’effet puissant de cette thérapie sur le psychisme du patient, une préparation est indispensable. 

Les séances d’EMDR se pratiquent au cabinet et durent 1 heure.
Première séance : premier contact et mise en place du protocole EMDR.

Les entretiens préliminaires permettent de :
–    construire une relation thérapeutique de confiance avec son praticien
–    identifier avec lui une problématique actuelle susceptible d’être traitée en EMDR, puis les souvenirs traumatiques à l’origine de ces difficultés
–    mettre en place des outils psycho-corporels de stabilisation émotionnelle qui peuvent être utilisés en cours de séance ainsi qu’en pratique autonome entre les séances.

Lors des séances, le patient peut traverser des émotions très intenses, et en fin de séance, peut généralement ressentir une nette amélioration. Le travail se poursuit encore sur 3 jours après la séance (la phase de consolidation).

Qu’est-ce que le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ?

Lorsque l’on entend un bruit, notre corps sursaute, puis nous ressentons une émotion intense : de la surprise, de la peur, de la tristesse et notre cerveau analyse ce qu’il s’est passé. Mais, il y a des cas où le stimulus est trop important. Nos réactions sont alors démesurées, notre peur et nos capacités de réflexion sont dépassées. Notre pensée ne peut alors plus se connecter à nos émotions, qui deviennent incontrôlables. C’est le cas par exemple lorsque l’on survit à un attentat, à un viol.

Si ce dysfonctionnement persiste dans le temps, on parle de trouble de stress post-traumatique (TSPT) 

Lorsque nous vivons un choc traumatique, notre cerveau n’arrive pas à traiter ou digérer les informations choquantes comme il le fait ordinairement. Il reste bloqué sur l’évènement traumatique, sans que nous en ayons conscience. Ce sont ces vécus traumatiques non digérés qui creusent le lit de la pathologie, provoquant un trouble de stress post-traumatique et d’autres pathologies associées.

Le trouble de stress post-traumatique est un syndrome résultant de l’exposition d’un sujet à une situation extrême dont il a été la victime ou seulement le témoin. Il se rencontre principalement chez les victimes d’agressions et de maltraitances physiques, psychologiques, sexuelles, accidents, deuils, attentats, catastrophes naturelles, difficultés familiales vécues dans l’enfance, évènements de vie difficiles, maladies et opérations, interruptions de grossesse, militaires et civils victimes dans le cadre de guerres et de conflits armés. Il est à noter que les proches de personnes victimes sont également concernés par un possible impact traumatique indirect de la violence subie par leur proche. 

Le choc traumatique laisse des blessures émotionnelles indélibiles pouvant être à l’origine de perturbations psychologiques ou de comportements inadaptés ou excessifs dans la vie quotidienne.

Les symptômes du trouble de stress post-traumatique

Majoritairement, les perturbations s’expriment sous forme d’irritabilité, angoisses, cauchemars, reviviscences et ruminations à propos du vécu traumatique, tendance à l’isolement, état dépressif, stress intense, phobies, insomnies, anxiété, attaques de panique, comportement agité voire violent, douleurs physiques, somatisations, addictions, régression et/ou répétition des violences chez l’enfant…